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Compléments pour l'éditeur
CASTERMAN
dans la famille  


Casterman est, historiquement, un imprimeur belge qui a développé des fonctions d'éditeur, sans doute principalement en liaison avec Tintin, dont cette maison, créée initialement à Tournai, est l'éditeur principal depuis (presque) toujours.

Comme il est de tradition avec les maisons belges, l'identification correcte de leurs productions est parfois difficile, et nous allons préciser ici ce que de longues observations ont permis de constater ou comprendre.

Les albums Tintin

Ce sujet mérite d'être abordé en premier.
Nous décommandons au novice de seulement essayer d'identifier proprement Un album Tintin. La démarche consiste ici, au minimum, à dégrossir le sujet en 3 étapes :

  • Acheter un BDM récent et une loupe,
  • Se lier d'amitié avec un libraire bien spécialisé,
  • S'exercer sur des épaves diverses (ça ne manque pas).
  • Il faudra faire attention aux faux, aux pirates interdits et aux bricolages nombreux. Comptez déjà quelques mois pour commencer à ne plus se tromper ...

    La gestion des ISBN

    Vieil éditeur, Casterman s'est vu attribuer un segment éditeur court (203), ce qui laisse tout de même une plage de 0 à 99999 pour les albums. Malheureusement, le mode de numérotation qui a été mis en place est peu pratique pour les contrôles. Le passage du temps et les instructions de l'organisme de gestion n'ont pas arrangé les choses.
    Voici quelques éléments de compréhension :

  • L'apparition des ISBN sur les albums daterait de 1973/1974. Mais même pendant ces deux années, on ne trouve pas d'ISBN sur tous les albums.
  • Les numéros sont assignés, par séquence, à une série d'albums. Ceci entraîne des "réservations" qui s'avéreront inutilisées. Globalement, les trous vont donc s'accumuler au fil des années (voir plus loin).
  • A part Tintin qui reçoit la séquence 100+, les autres bandes dessinées seront numérotées à partir de 30000. Ceci va rester la règle jusqu'en fin 2006, en majorité.
  • A cette époque (donc fin 2006), l'organisme de gestion des ISBN, pressé à fournir de nouvelles séquences, s'aperçoit de l'anarchie et des non-utilisations et demande aux éditeurs de bien vouloir boucher les trous. Chez Casterman, les numéros attribués aux BDs vont donc repartir de 0 (ou presque ...) et s'intercaler avec les productions anciennes. Bien sûr, il n'y a pas moyen, via l'ISBN de distinguer ce qui est BD du reste ... ne rêvons pas.
  • Comme il est d'usage chez la plupart des éditeurs, et en totale illégalité avec les instructions officielles (mais en conformité avec les souhaits de la grande distribution), les réimpressions, et même, pendant longtemps, les nouvelles éditions, conserveront le même ISBN que la première édition. La présence d'autres 'références alphanumériques' sur les albums va donc entraîner un joyeux foutoir (pardon pour le vocabulaire...).

    La gestion du numéro de dépôt belge

    En tant qu'éditeur belge, Casterman est soumis aux règles de son pays. N'en déplaise au BDM (qui affirme joyeusement le contraire), le dépôt est obligatoire AUSSI en Belgique, et ce, depuis début 1966. Malheureusement, sa matérialisation se traduit par un code dont la partie date ne dépasse pas l'année : "D aaaa/eeee/n". "aaaa" est donc l'année, au début sur deux chiffres, "eeee" est le numéro de l'éditeur, longtemps sur 4 chiffres, et passé désormais à 5, et le "n" est le numéro de séquence de l'album, aussi long qu'il le faut. Certains éditeurs y mettent des zéros à gauche, d'autres pas.
    Curieusement, quand on consulte le site de la BNB, on y trouve l'ISBN, mais pas leur n° de dépôt !
    Dans la plupart des cas, ce numéro est attribué une fois pour toute à un album et est repris à l'identique sur toutes ses éditions. A moins que les règles ne finissent par changer, ce numéro ne peut donc servir à identifier une édition d'une autre ...

    Le copyright

    Correspondant, le plus souvent, à l'année de dépôt ou de re-dépôt d'une oeuvre, le copyright est peu utilisable pour l'identification d'un album. En tous cas, chez Casterman, il faut juste l'oublier ...
    Petite curiosité, figure parfois, dans les albums et juste sous le signe ©, une lettre qui pourrait préciser l'année d'impression, mais nos recoupements ne semblent pas donner de convergence à cette information ...

    Le numéro éditeur/imprimeur

    A que voilà une information 'indispensable'. Nous lui avons même associé un acronyme : le "ncas" (pour "numéro Casterman"). Ce petit numéro de 4 à 5 chiffres pour la plupart est associé à chaque "ordre d'impression" (N'oublions pas que Casterman est d'abord un énorme imprimeur). A ce jour (voir la date en bas), on distingue 4 périodes :

  • Pas de Numéro
    Du début à environ 1973, la plupart des éditeurs étaient fort discret sur l'identification de leurs opérations, au moins pour ce que l'album pouvait "en dire" !
  • Mention "Numéro éditeur/imprimeur" dans l'album
    Environ de 1973 à 1979, ce numéro était précisé dans une sorte d'ours de deux lignes (le plus souvent) comportant également une date (mois/année) d'impression. Information tout à faite intéressante (mais ratée par le BDM), en général accompagnée d'une date de dépôt légal (différente, bien sûr). Le copyright (en début d'album) pouvait encore être différent.
    Nous avons considéré comme un must de relever avec soin ces informations et de les intégrer dans notre Database du Loup. Malheureusement, ces numéros ne sont pas vraiment chronologiques, mais ils sont uniques, à notre connaissance, ce qui reste intéressant.
    Les plus petits numéros relevés sont de l'ordre de mille et les plus grands de 4000 dans cette période calendaire.
  • Mention dans le codebarre
    Cette fois-ci, un numéro complémentaire à l'EAN/Codebarre/ISBN apparait peu de temps (1980) après l'apparition des codebarres. Les valeurs les plus courantes sont autour de 30.000, mais il ne faut pas les confondre avec les ISBN. La validité est de 1980 à 2006. Le BDM a aussi soigneusement relevé ces valeurs, indispensables pour identifier des éditions originales pour cet éditeur.
  • Nouveau codage N001/Cnnn
    A compter de décembre 2006/janvier 2007, l'éditeur fait désormais apparaître la mention N001 pour toute édition "originale". Attention, l'attribut n'a valeur que pour lui. Un album repris d'un autre éditeur pourra aussi porter la mention N001, voire même un nouveau packaging d'une édition très ancienne. La règle n'est donc pas absolue (il n'a d'ailleurs jamais été possible de définir de telles règles !).
    Ne cherchez pas de N002 ou plus, ces codes NE SONT PAS utilisés. En principe, les rééditions sont assorties d'un code Annn, Bnnn ou Cnnn. En pratique, on rencontrera surtout des Cnnn. Les autres lettres étant réservées à des réimpressions 'urgentes' (sic).

  • Indispensable et compliquée, cette information ? Eh oui ! Tant que la valeur d'une BD ne s'adressera principalement qu'à son édition originale, il faudra en passer par là. Par ailleurs, si le modèle de Tintin est peu à peu suivi par d'autres héros, le processus d'identification exact de plus en plus d'albums sera obligatoire, et il faudra donc en passer par là. Mais le lecteur 'normal' pourra laisser ce soin aux spécialistes ...

    ©Prokov/DLGDL - v.4.2.0 - 27 août 2018

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